NUMÉRO ZÉRO / L’insolence
Juin 2018
Jean-René Huguenin, Journal, 1964
Il y a mille amours et toi ?
Des chemins à rebours
Aux chapelles de fortune,
Il y a des rejets, nos accords
Et toutes les mélodies
Des mondes improvisés
Il y a les écueils du solfège
Sous le chant d’un vieux Colt
Aux volées à douze coups
Il y a les corps allègres
Au feu des sarabandes
Dansant la farandole
Et chacune des étreintes
Aux fards des nuits pirates
Se complait dans la ronde;
Alors, sans détourner
Ni les yeux ni les hanches
Il faut apprivoiser
Nos écarts, nos distances
Et se mettre à danser
A la mesure des fauves
Il faut croire aux bourgeons,
Aux hymnes, aux mascarades
Il faut croire aux solstices,
Aux ivresses, aux hasards;
Cette chorale du Verbe,
C’est notre coeur à tous.